Cette voie tire vraisemblablement sa dénomination
de la montagne au pied de laquelle elle conduit, et que Jacques
Cartier nomme mont Royal en 1535. Elle est ouverte sur un
terrain du notaire Jean-Marie Cadieux, dont hérite
son épouse, Marguerite Roy.
Cette voie marque alors la limite entre la municipalité
de coteau Saint-Louis, incorporée en 1846, et la Ville
de Montréal. Vers la même époque, le premier
bâtiment du Montreal Hunt Club, un club de chasse à
courre, est situé sur cette rue, alors connue comme
le chemin Mile End, tandis que les chenils et les écuries
sont logés près de l'intersection de Lorimier
et Mont-Royal. Le second bâtiment de ce club est maintenant
situé à proximité de l'hôpital
Sainte-Justine. Au pied du mont Royal, juste au nord de cette
rue, le gouvernement provincial tient, à compter de
1878, une exposition agricole et industrielle. Plusieurs installations
et bâtiments permanents s'élèvent sur
le site, dont une piste de course, un restaurant, des estrades
et le palais de cristal, déménagé de
son site original sur la rue Sainte-Catherine, où il
est inauguré en 1860, en même temps que le pont
Victoria. L'ensemble des installations est détruit
par le feu le 29 juillet 1896.
Dans les années 1940, le notaire et conseiller municipal
J.-M. Savignac mène une campagne pour obtenir le prolongement
vers l'est, jusqu'aux environs du boulevard Pie-IX de cette
avenue et l'installation d'un système de transport
en commun, de manière à encourager la vocation
commerciale de cette artère.
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